Gespeg - Là où la terre finit ...
Centre d'exposition, de discussion et de réflexion.
Nous, face à l'inconnu et nos visions d'avenir.
1994
"Le pied posé sur le beaupré et prêt à s'élancer vers le rivage, un homme qui porte les insignes d'un officier supérieur, se tient dans l'attitude du commandement. De la main droite, il désigne au pilote le sombre cap, qui grandit devant eux; sur son bras gauche s'appuie une forme drapée de long voiles blanc."
"Le ciel est noir, le vent siffle dans les cordages, la mer gronde, le vaisseau vole comme un trait; encore quelques secondes et il va se broyer contre les rochers. Derrière lui, une vague aux larges flancs se lève, s'arrondit et le porte vers le cap Désespoir. Des cris déchirants, au milieu desquels on distingue une voix de femme, retentissent et se mêlent aux bruits de la tempête et aux éclats du tonnerre."
"La vision s'est évanouie, le silence de la mort s'est étendu sur ces eaux; le vaisseau, le pilote, l'équipage épouvanté, les soldats, l'homme au geste altier, la forme au long voiles blancs ont disparu; le soleil brille sur une mer calme et étincelante; les flots viennent mollement caresser le rivage du cap Désespoir."
J.-B.-A. Ferland
Cap d'Espoir
Implanter un bout du Cap d'Espoir, pointant vers l'Île Bonaventure, le bâtiment symbolise une pause, une interférence dans une ligne du temps.
L'approche au bâtiment (la route) et l'orientation du terrain sont générateur de deux trames qui restent présentes dans tout le projet. La première (la route) entre en conflit avec la seconde (le lot) et vient créer une interférence qui représente l'apport du moment présent à l'interprétation du passé et nos visions du futur.
Ces 2 axes principaux sont donc la représentation physique de notre indécision et incertitude face à notre passé et notre appréhension du futur.
Le conflit entre ces 2 trames représente le choix momentané d'une vision face à l'autre.
Île Bonaventure
Les bâtiments au sommet de l'île sont accessibles à pied. Ils sont implantés en continuité avec l'orientation du bâtiment d'accueil à Cap d'Espoir (axe du terrain).
Le conflit entre les 2 axes (visions) est représenté par les 4 salles d'exposition longitudinales.
Le centre de discussion implanté en retrait représente un point pivot dans l'orientation future. De ce centre d'exploration apparaît un 3ième axe (le jardin: Salle d'exposition embryonnaire -- une nouvelle vision).
D'autres éléments non représentés sont construits sur l'île: Refuges (permettant au participants de vivre quelques jours/semaines en retraite sur l'île), un point de vue (belvédère vers la mer) sur le bord de la falaise au bout de l'axe du projet, etc...
Pouvons nous influencer notre futur?
Gespeg - Where the earth ends ...
Exposition, discussion and reflection
Us facing our future and our visions.
1994
Cap d'Espoir
At the end of Cap d'Espoir, looking toward Bonaventure island, the building symbolise a pause and an interference into a timeline.
The existing road and the lot orientation are carrier of two grid on which the entire design is based. The first one (the road) is disturbed by the second one (the lot). This interference represent the contribution of the present to our interpretation of the past and our visions of the future.
These two axis are a physical representation of our incertainties.
The conflicts between theses two grids create a design pattern that highlight the fight between two visions.
Bonaventure island
The complex at the top of the island is accessible by foot. The building are in continuity with one of the axis present at Cap d'Espoir (lot axis).
The conflict between the two visions (axis) are represented by the orientation of the 4 larges longitudinals exposition halls.
The discussion center, set back off the design axis, act as a pivot. From this center of exploration a new orientation is emerging (3rd axis) : the garden -- embryonic exposition hall - a new vision.
Other elements part of the complex are : refuge (housing for the participants...), a belvedere on the cliffs at the end of the project axis.
Do we have any influence upon our future?